vendredi

Publié le par Claudie B

Cette nuit rien

N’est plus vivant

Que l’air

 

Le vent la prend

Dans ses bras vifs

 

La serre, l’enlace

Jusqu’à conquérir

Ses lèvres entrouvertes

De cette fenêtre s’échappent

Un à un les papillons

Qui peuplent la poitrine

 

 

Il n’exige rien

Mais la peau cède

Le corps sait, glisse

Quand elle l’épelle

Du bout de la langue

A part lui nul ne sait

Ce qu’elle confesse

 

Il dresse entre ses lèvres

une lumière durcie

Par la fièvre

Elle l’enflamme

Il la braise

De ce feu naît le silence

 

Consonnes et voyelles

Se perdent au loin

Plus aucun son ne sort

Seul leur souffle chaud

Trouve un chemin vers le ciel

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article