vendredi
Cette nuit rien
N’est plus vivant
Que l’air
Le vent la prend
Dans ses bras vifs
La serre, l’enlace
Jusqu’à conquérir
Ses lèvres entrouvertes
De cette fenêtre s’échappent
Un à un les papillons
Qui peuplent la poitrine
Il n’exige rien
Mais la peau cède
Le corps sait, glisse
Quand elle l’épelle
Du bout de la langue
A part lui nul ne sait
Ce qu’elle confesse
Il dresse entre ses lèvres
une lumière durcie
Par la fièvre
Elle l’enflamme
Il la braise
De ce feu naît le silence
Consonnes et voyelles
Se perdent au loin
Plus aucun son ne sort
Seul leur souffle chaud
Trouve un chemin vers le ciel